Originaire de Tours et intéressée très tôt par les langues et les cultures, j’ai débuté mes études supérieures par une licence LLCER allemand. Une fois ma licence en poche, je suis partie deux ans comme assistante de langue française dans la région du Palatinat en Allemagne, où je me suis découvert une réelle passion pour le FLE et l’enseignement-apprentissage des langues en général.
A l’issue de ces deux années décisives pour la suite de mon parcours, j’ai poursuivi avec un master en Didactique des langues à l’Université de Strasbourg. Après un stage très enrichissant en centre socioculturel, c’est tout d’abord l’aspect social et très humain de l’enseignement du français comme langue d’intégration et d’insertion qui aura suscité mon attention. Puis, suite à une rencontre avec Julia Putsche (MCF-HDR à la faculté des langues), et une constatation personnelle sur le manque de prise en compte des aspects régionaux et transfrontaliers dans l’enseignement du français juste de l’autre côté du Rhin, je me suis prise de passion pour l’enseignement des langues en contexte frontalier dans le cadre de mon mémoire de master 2.
Après l’obtention de ce dernier, j’ai continué sur ce même thème de manière plus approfondie en doctorat à travers une recherche-action expérimentant la mise en place d’une approche didactique transfrontalière pour l’espace franco-allemand du Rhin supérieur. Cette thèse de doctorat réalisée en co-tutelle entre la Pädagogische Hochschule Freiburg, en Allemagne, et l’Université de Haute-Alsace à Mulhouse. Durant la préparation de mon doctorat, j’ai eu la chance d’occuper un poste d’enseignante-chercheuse au sein de l’Institut für Romanistik de la Pädagogische Hochschule Freiburg, ce qui m’a ainsi donné l’opportunité de me former à la pédagogie universitaire, d’expérimenter les différentes tâches de coordination qui constituent le métier ainsi que de bénéficier de coopérations européennes dans le cadre de projets de recherche. Pendant ces cinq années, mes travaux ont porté essentiellement sur mon thème de doctorat, en m’intéressant davantage à la formation des enseignants, toujours en lien avec la notion de frontière. Une fois ma thèse soutenue, et mon contrat à la PH Freiburg terminé, j’ai travaillé deux ans comme ATER à la FLSH de l’Université de Haute-Alsace. Il s’agissait, pour mon plus grand bonheur, d’un poste 100% didactique des langues.
Après mes deux années en tant qu’ATER, j’ai été recrutée en tant que Fellow au Pôle Lansad de notre faculté, où j’ai pu retourner à ma première passion : l’enseignement du FLE, mais cette fois, en centre de ressources en langues. Parallèlement à mon enseignement, j’ai conçu, avec Elise Bottazzi (ingénieure de formation au Pôle Lansad) et Peggy Candas (MCF et directrice des études au Pôle Lansad) un dispositif expérimental afin de préparer les enseignants de notre université à l’internationalisation des formations, prenant la forme d’une formation englobant didactique, interculturalité et plurilinguisme.
Ainsi, c’est avec enthousiasme que je poursuis l’aventure à l’Unistra, désormais en tant que MCF, tout en ayant le plaisir d’y coordonner et enseigner le FLE.