Littérature du Moyen-Âge au 18e siècle S2
Master Langues, littératures et civilisations étrangères et régionalesParcours Études romanes : italien, roumain, français, espagnol, portugais
Description
M1LFGC/CLE / Semestre 2 / UE3 / LT39HM31 : Littérature du Moyen-Âge - 18e siècle
Choisir un groupe:
1 (CM) / Enseignant·e : Mme Guion
le jeudi de 10:00 à 11:30, en salle 412, Portique
« “Du style à la pensée” : les Caractères de La Bruyère »
Œuvre au programme : La Bruyère, Les Caractères, édition d’Emmanuel Bury, Paris, Le Livre de Poche, n° 1478.
Le travail du style, si visible dans Les Caractères, a engendré la doxa critique selon laquelle La Bruyère serait le premier écrivain moderne, car son écriture aurait sa fin en elle-même, alors même que l’auteur n’a cessé de revendiquer une finalité morale. D’autres critiques reprochent aux Caractères d’avoir sacrifié la vérité au style : « Songeons que […] dans ce genre de style, on incline vers le paradoxe pour atteindre à l'art, que des maximes sur le cœur ne sont pas des théorèmes de géométrie et que des vérités littéraires ont le droit d'être des demi-faussetés. » écrit Taine en 1855. Le travail du style et la pensée ne sont ni antithétiques ni exclusifs l’un de l’autre : le séminaire mènera une analyse littéraire des Caractères, qui permettra aussi de définir ce qu’est une écriture moraliste.
Indications bibliographiques
Brody (Jules), Du style à la pensée. Trois études sur les Caractères de La Bruyère, Lexington, French Forum, 1980.
Dagen (Jean), « Ce qui s'appelle penser pour La Bruyère », Littératures classiques, n° 23, 1990, p. 55-67.
Sellier (Philippe), « Grisaille de La Bruyère : l'enfer vu d'un coin de ciel », dans Essais sur l'imaginaire classique, Paris, Champion Classiques, 2005 [2003], p. 281-294.
2 (CM) / Enseignant·e : Mme. Sempère
le Vendredi de 08:30 à 10:00, en salle 414, Portique
programme: Littérature et politique
Lorsque Germaine de Staël publie De la littérature en 1800, la Terreur a "moissonné" comme elle l'écrit les espoirs et l'énergie de la Révolution. Dès lors, peut-on encore fonder sur les Lumières l'espérance politique de réconcilier la sensibilité et la raison, la liberté et la sociabilité? C'est le pari de Staël, qui s'affirme ici à la fois une républicaine héritière des Lumières et une moderne lucide sur leurs ambivalences.
Texte d'étude: Germaine de Staël, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, éd. Gérard Gengembre et Jean Goldzink, Paris, Flammarion, GF n°629, 1991, rééd. 2024