Animaux hongrois  Anciens animaux dans la littérature moderne

Exposition à ne pas rater à la Bibliothèque des langues !

Du 20 septembre au 20 novembre 2022

Dessins de Marguerite Macel avec des extraits de la littérature hongroise

Vernissage : jeudi, 23 septembre à 16h en présence de l'artiste

Venez nombreux !

Village des services le 8 septembre 2022  Pourquoi choisir le hongrois ?

Retrouvez-nous le 8 septembre 2022 entre 9h et 16h au Village des services (devant le Patio) pour obtenir davantage d'iinformations sur les cours de langue hongroise et sur le cours de civilisation sur textes traduits ! 

Workshop de danse  Lieu d'Europe, octobre 2022

Exposition: De l'idée à l'objet  Lieu d'Europe, octobre-novembre 2022

La créativité humaine est omniprésente dans notre vie quotidienne. Elle se manifeste dans les objets, dans les bâtiments qui nous entourent ainsi que dans les différentes formes du langage.

Cette exposition explore le processus créatif lié à la naissance des objets sélectionnés, créés par des artistes hongrois. Elle raconte leur histoire à travers une documentation de leurs réalisations. Ainsi, vous verrez non seulement les objets finis, détenteurs de nombreux prix internationaux (Red Dot, Festival des bijoux d'Athènes...), mais aussi le chemin, la réflexion qui leur a permis de prendre leur forme définitive.

Les entretiens des étudiants du département avec les participants de l'exposition seront accessibles en novembre 2022.

Journée européenne des langues  26 septembre 2022

Table ronde avec Guillaume Métayer, philologue, poète, traducteur de la poésie hongroise, Janka Fodor, écrivaine hongroise et Elyse Salaün, Claire Laurent et Alexis Humblot, les étudiants du Département d'études hongroises qui ont traduit des nouvelles de Janka Fodor en français. Une rencontre enrichissante avec des réflexions autour de l'écriture, de la traduction et de l'Europe multilingue - avec un soupçon d'humour.

 

 

Concert du groupe Kaláka  Le 24 septembre

Un concert et un voyage inoubliables autour de la musique et de la poésie hongroise avec le groupe Kaláka et le poète János Laczkfi. 

L'entretien avec le groupe Kaláka et avec János Laczkfi seront publiés sur notre site en automne 2022.

Le site de Kaláka sur YouTube: https://www.youtube.com/user/KalakaEgyuttes

 

Atelier de traduction  Préparation à la Journée des langues européennes en septembre

Nous aimons le multilinguisme, nous vivons le multilinguisme !

Dans le cadre de notre Atelier de traduction 2021, nous travaillons sur trois nouvelles de l'écrivaine Janka Fodor dont les sujets principaux sont la vie dans un autre pays, la perte des repères, les différences culturelles et l'expérience commune qui nous relie tous : le fait d'être humain.

Zsófia Németh et Jolán Palágyi, deux étudiantes d'origine hongroise à Strasbourg nous accompagnent dans ce travail et nous rencontrons Janka régulièrement sur Zoom pour s'échanger sur le contenu et la langue des nouvelles. Nous sommes très fiers de nos étudiants qui ont accepté ce défi et produisent des textes de grande qualité. Marguerite Macel, Alexis Humblot, Morgan Kessler, Thémis Jandrok, Elyse Salaün et Claire Laurent seront peut-être les traducteurs officiels de Janka Fodor ?

Découvrez la nouvelle de Janka sur la pandémie - un des  textes  que nous traduisons en français :

https://www.europeathome.eu/jankafodor.html

Janka visitera Strasbourg le 24-26 septembre, nous organiserons une rencontre et lecture avec elle. Suivez nous pour plus d'informations !

Journée d'études ARTLINGO  "J'enseigne, tu apprends, nous créons"

Nous avons participé à la journée d'études d'ArtLingo intitulée "J'enseigne, tu apprends, nous créons". L'événement a eu lieu le 15 mars 2021.

Nous avons présenté notre projet de lecture de poèmes d'amour réalisé pour la St. Valentin (voir plus bas sur cette page). Nous sommes particulièrement fières de nos étudiantes Mme Adeline Hervé et Mme Salomé Coyer qui ont accepté le défi de présenter avec leur professeure - décision courageuse quand c'est notre première année à l'université !

La journée était très riche et enrichissante, nous remercions les organisatrices, Carole Egger, Lara Delage-Toriel et Ana-Maria Guichard pour ce bel événement ! 

ArtLingo - Quésaco? https://langues.unistra.fr/formation/ue-douverture/artlingo/

Ma Hongrie personnelle  Discussion avec des personnes non-natives vivant ou ayant vécu en Hongrie

Aujourd'hui, nous avons accueilli M. Iain Linsday, ancien ambassadeur de la Grande Bretagne en Hongrie dans le cadre de notre cours de civilisation hongroise. M. Lindsay nous a parlé de son travail, de l'apprentissage des langues, de la Hongrie et des Hongrois.

Iain a évoqué l'importance de la transmission des valeurs comme l'inclusion, la diversité et le rôle des jeunes dans la société - comme moteur du changement. Il a également parlé de la géographie de la Hongrie, de Budapest et des vins hongrois.

Vous pouvez écouter la présentation ici : https://www.loom.com/share/6579a2d25b624885ad9da2651bea71da

Merci, Iain, pour cette discussion extrêmement intéressante !

Rencontres avec des Hongrois  Le travail de l'interprète

Dans le cadre de nos cours des langues, nous avons accueilli Ildikó Mester, interprète pour l'UE. Ildikó nous a parlé de son parcours, de l'apprentissage des langues dans un environnement inspirant (car multilingue) et de ses projets personnels.

Elle a également évoqué quelques expériences mémorables comme la séance avec le Dalai Lama ou avec le médecin congolais Denis Mukwege.

Nous remercions Ildikó pour cette rencontre riche et inspirante !

Série : Ma Hongrie personnelle  Discussion mensuelle avec des personnes non-natives installées en Hongrie

Dans la série Ma Hongrie personnelle, nous avons discuté avec Kathleen de Roo de Belgique. Elle nous a parlé de son travail, du village où elle habite, de l'apprentissage des langues, de l'importance de protéger la nature et de la beauté des arts folkloriques. Merci Kathleen, nous étions ravis de t'accueillir

La Saint Valentin est là...

Pour finir notre série de poèmes d'amour hongrois, nous vous proposons d'écouter le poème Őrizem a szemedet d'Endre Ady lu par Claire Laurent.

La Saint Valentin est là...

Et nous le fêtons par un quatrième poème dans la série Mots d'amour. Ce poème magnifique fut écrit par Miklós Radnóti et est lu par Siméon Bossert, étudiant en première année.

La Saint Valentin est là...

Enfin presque :)
Le troisième poème dans la série des poèmes d'amour est Tedd a kezed (Mets ta main) d'Attila József lu par Salomé Coyer, étudiante en première année. Bravo !

La Saint-Valentin est là...

Enfin presque :) 

Le deuxième poème dans la série "Mots d'amour" est un grand classique, le poème Milyen volt par Gyula Juhász lu par Simon Evrard, étudiant en deuxième année.

La Saint Valentin est là...

Enfin presque :) Et nous nous y préparerons avec une série de poèmes hongrois.

Adeline Hervé, notre étudiante en première année ouvre la série : elle lit le poème Kis reneszánsz (Petite renaissance) par Ákos Fodor. 

Série : Ma Hongrie personnelle  Discussion mensuelle avec des personnes non-natives installées en Hongrie

Dans la série Ma Hongrie personnelle, nous avons discuté avec Ola Grzeszak, responsable du marketing d'origine polonaise dans une entreprise hongroise. Ola nous a parlé de son approche à l'apprentissage des langues, des  choses qu'elle apprécie en Hongrie et elle a présenté Pécs qui est devenue sa ville choisie. Merci, Ola !

Bonnes fêtes !

Morzsi, le chien de garde du département et le Département d'études hongroises vous souhaitent de très bonnes fêtes de fin d'année. 

Morzsi a été inventé par notre étudiante Marguerite Macel avant d'être officiellement adopté par le département.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (10)

Nous arrivons tout doucement à la fin de notre voyage dans le passé. C'était un trajet long et riche à travers des époques différentes, accompagné par les maîtres de langue à parcours variés.

Message de Madame Szilvia Szita, directrice du Département d’études hongroises depuis septembre 2020.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (9)

Qu’est-ce que le Département d’études hongroises peut vous offrir en 2020/21 ?


·       Des cours de hongrois – bien évidemment.

Le hongrois est une petite langue? Elle n’est pas si petite que ça : elle occupe la 14e place parmi les langues parlées en Europe et elle est 63e sur la liste des langues du monde (dont il y a environ 3 000)
·       Vous allez découvrir une langue qui est comme le légo. Les éléments de cette langue se rajoutent l’un après l’autre dans les mots.
·       Le département vous propose une approche multimédia moderne,  active et interactive, centré sur la communication et l’usage de langue des natifs. Vous allez faire une progression rapide tout en acquérant des bases solides de grammaire et de vocabulaire hongrois.
·       Le département vous propose de travailler avec un manuel qui a gagné le Prix européen pour l’innovation d’enseignement des langues et avec l'auteure de ce manuel.
·       Nous avons également un cours sur la civilisation hongroise qui vous aide à comprendre l’histoire fascinante de ce peuple et la mémoire culturelle de son passé. Nous parlons aussi de la peinture, de la littérature et de la musique.

·       Et il vous offre la possibilité d’obtenir un Diplôme universitaire de hongrois et vous aide à trouver des bourses pour des universités d’été et des stages en Hongrie.

Intéressé(e) ? N’hésitez pas à nous contacter à : szita@unistra.fr
A bientôt, j’espère !

60 ans, 60 images   L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (8)

En 2013 parait le premier volume d'une nouvelle série de manuels intitulée MagyarOK. La série a une approche communicative et interculturelle. La série fut honoré par le Prix Européen pour l’Innovation de l’enseignement des langues.

Les livres de cours offrent de nombreuses opportunités pour des échanges réels. La langue est utilisée dans toutes les phases de l'apprentissage selon sa vrai fonction: pour créer du contenu, pour communiquer, pour fournir et recevoir des informations.

Une autre nouveauté est l'emphase sur l'interculturalité. Les livres contiennent des informations et des photos sur d'autres pays et proposent de nombreuses occasions à l'apprenant de présenter sa propre culture.

Mme Szilvia Szita, l’auteure principale de la méthode devient maitresse de langue à Strasbourg en 2020.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (7)

Le message de Márton Bodó, directeur du Département d’études hongroises entre 2018 et 2020.

Kedves Diákok!
Azt kívánom, hogy sok örömöt éljetek meg a magyartanulásban, Weöres Sándor (1913-1989) költő szavaival: „Alattad a föld, fölötted az ég, benned a létra.”
Üdvözlettel: Bodó Márton

Cher.e.s étudiant.e.s,
Je vous souhaite beaucoup de plaisir dans l’apprentissage du hongrois. Comme dit le poète hongrois Sándor Weöres (1913-1989): „La terre est sous tes pieds, le ciel est au-dessus de ta tête mais l’échelle est en toi."
Amicalement, Márton Bodó

60 ans, 60 images   L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (6)

En collaboration avec l’Association franco-hongroise, Márton Bodó, maitre de langue entre 2018 et 2020 organise un concert en mars 2020.

Le concert et la conférence intitulés Un tempo di marcia? a comme thème des oeuvres musicales, plus précisément la marche dans la musique hongroise.  

Nous avons eu l'occasion d'accueillir Csilla Pethő-Vernet, musicologue, spécialiste de l'histoire de la musique européenne et hongroise du 19e et du 20e siècle. Sa conférence sur les « Marches hongroises » en France au 19e siècle a placé les oeuvres de Scriabine, Chopin, Brahms, Haydn, Bartók, Liszt et Kodály en contexte. Les morceaux ont été interprétés par le pianiste-concertiste hongrois Dávid Szilasi, un jeune virtuose.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (5)

Eszter Karácsony, ancienne étudiante d’origine hongroise de l'Université de Strasbourg a suivi des cours de civilisation hongroise pour enrichir ses connaissances sur son propre pays. Elle a également appris à faire des traductions avec Mme Ildikó Józan, maitresse de langue entre 2014 et 2018 dans le cadre du même cours.

Aujourd'hui elle est chargée de mission au sein d'une association basée en France et elle travaille en français ainsi que dans sa langue maternelle avec des partenaires hongrois.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (4)

Message adressé aux ami.e.s de l'Université de Strasbourg par Madame Ildikó Józan, la directrice de Département d’études hongroises entre 2014 et 2018. 

Ce message s'intègre dans la grande tradition de la bande dessinée...

ce qui est en Hongrie nettement moins populaire qu'en France. Il est rare de voir un adulte lire une bande dessinée dans le métro ou dans un café. Nous devons encore assimiler cette culture riche de la BD ! 

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (3)

Avant d’avoir 60 ans, le Département d’études hongroises célèbre d’abord ses 55 ans.

A cette occasion, Ildikó Józan maîtresse de langue entre 2015 et 2018 organise une conférence de deux jours qui permet aux anciens maitresses et maitres de hongrois de se retrouver et de s’échanger avec leurs collègues francophones sur leur recherche, la vie du département et sur quelques questions de grande actualité.

Les présidents des sections sont des anciens maitresses et maitres de langue qui sont retournés à Strasbourg avec grand plaisir.

60 ans, 60 images   L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (2)

Christian Jacques, enseignant au Département d’études allemandes a aussi appris le hongrois.

Voici une phrase qui l’avait impressionné :

“Je me rappelle, entre autre moment sympathique, de mon cours de hongrois la phrase pour s'exercer à la prononciation: 

Mit sütsz, kis szűcs? Tán szusiszószos lovat sütsz, kis szűcs? (Que fais-tu cuire, petit tailleur? Peut-être cuis-tu du cheval dans une sauce de sushi, petit tailleur?) Je suppose qu'elle reste difficile à replacer dans une conversation mais cela impressionne toujours :-)”

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2010-2020 (1)

L'ouvrage Université de Strasbourg – Cinq siècles d’enseignement et de recherche par Georges Bischoff et Richard Kleinschmager mentionne brièvement le Département d’études hongroises et sa maîtresse de langue Judit Szépe qui donnait des cours à Strasbourg entre 2009 et 2015.

C'est la géographie et l'histoire qui ont fait de l'Université de Strasbourg un site universitaire sans équivalent. La position exceptionnelle de la ville au coeur des échanges et des grands mouvements intellectuels européens a été à l'origine de la création en 1566 d'une académie, qui est devenue université au sens plein en 1621. Les étudiants de toute l'Europe - Goethe est sans doute le plus fameux d'entre eux - ont pris, des siècles durant, le chemin de Strasbourg. La guerre de 1870, l'annexion de l'Alsace-Lorraine à l'Allemagne, puis le retour à la France en 1918 ont fait de l'Université de Strasbourg un enjeu national et une vitrine de l'excellence intellectuelle des deux pays.

Aujourd'hui, l'Université de Strasbourg - recréée au 1er janvier 2009 comme entité unique après la séparation en trois ensembles disciplinaires après 1968 - constitue un ensemble exceptionnel de 42000 étudiants et 4700 personnels dont près de 2 700 enseignants-chercheurs. Elle figure parmi les grandes universités pluridisciplinaires européennes et travaille à conforter son rôle international tout en renforçant ses liens avec son environnement local et régional. 

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010

Message de Mária Czellér-Farkas, directrice du Département d’études hongroises entre 2003-2009:

"Les six années que j'ai passées au Département d’études hongroises (2003-2009) étaient
particulièrement enrichissantes.


Mon principal objectif, au cours de mon travail, était, d’une part, de présenter la richesse, l’unicité et la diversité de la langue et de la littérature hongroises dans le cadre de mes cours, et, d’autre part, de faire découvrir au public français les différents aspects d'une culture moins connue en France. Ainsi, lors de mes années strasbourgeoises, une multitude de journées d'études et de manifestations culturelles (soirées littéraires, journées du folklore, club cinéma, etc.) ont été organisées.


Seule enseignante au Département de hongrois j'ai toujours été entourée et soutenue par des collègues affables et toujours prêts à me prêter main forte. J’ai eu le grand plaisir de faire connaissance avec Monsieur Brian Wallis, Directeur de l’UFR qui, avec beaucoup d’amabilité, a toujours soutenu mes projets du Département d’études hongroises.


Lors de mes cours, j'ai rencontré des étudiants très motivés et très enthousiastes qui sont devenus de grands amateurs de notre langue et notre culture.

Mes années strasbourgoises m'ont procuré beaucoup de joie, et m'ont donné l'occasion d'acquérir de nombreuses connaissances et expériences uniques. J’étais également présente le jour où l’Université Marc Bloch est devenue l’Université de Strasbourg.


C'était un privilège et un honneur d'être rattachée a cette université de grande réputation."

60 ans, 60 images   L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010

Evénements organisés par Mme Mária Czellér-Farkas, maitresse de langue entre 2003 et 2009.

Les photos du haut en bas, de gauche à droite :

(1) Ouvrage collectif de la conférence de 2008 (v. poste 5).

(2) Année de la langue hongroise : des événements autour de la langue hongroise (v. poste 5)

(3) Diner lors de la conférence organisée en 2008. László Komlósi: Université de Pécs (Hongrie), Brigit Farley: Université de Washington (États-Unis) Monika, Szirmai Université de Hiroshima (Japon) Mária Czellér-Farkas Université de Strasbourg, Amedeo Di Francesco Université de Naples (Italie).

(4) Commémoration du 50e anniversaire de la révolution hongroise de 1956, l'événement qui a contribué à la fondation du Département de hongrois.

(5) Cinéclub : affiche du Cinéclub hongrois avec des grands classiques

(6) Exposition d'habits traditionnels hongrois

(7) Spectacle de danse folklorique dans l'aula de l'université

(8) Quelques images de la Journée d'études hongroises en 2008.

(9) Ouvrage collectif du colloque de 2007 (v. poste 5).

(10) Affiche de la Journée du folklore hongrois en 2006.

(11) Commémoration du 100e anniversaire du poète Attila József. Une soirée animée par le Group Kaláka et le poète et traducteur János Lackfi.

(12) Les danses de Hortobágy. Spectacle de danse folklorique dans l'aula de l'université.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010 (10)

Anne-Sophie Creutz était étudiante de Mme Mária Czellér Farkas. Voici quelques réflexions sur ses expériences :

Il y a quelques années, quand on me demandait quelles langues j’apprenais, et que je répondais « l’anglais, l’allemand et l’espagnol », les gens se contentaient de me regarder en me répondant « c’est bien, cela te fait un bon bagage linguistique ». Maintenant, quand on me demande, et qu’à cette liste j’ajoute le hongrois, on me dit « le hongrois ? vraiment ? et pourquoi ? » C’est vrai qu’on peut se demander pourquoi. Il ne s’agit pas d’une langue parlée par une majorité de personnes, on ne rencontre pas un hongrois aussi facilement qu’un allemand, anglais, ou même chinois dans la rue. (...)


Mais quand on me parle de Hongrie, plusieurs choses s’imposent à mon esprit (...) : la musique hongroise, Liszt, les paysages hongrois, Budapest, ville que j’ai toujours su situer sur une carte, mais surtout pour moi …Sissi et le Patient anglais. Ces deux derniers peuvent paraître dérisoires… et pourtant, ce sont eux qui ont fait basculer mon choix en dernier lieu.


Résultat ? Maintenant le hongrois ce n’est plus seulement ça, c’est beaucoup plus : un petit groupe sympathique, une bonne ambiance, des « challenges » chaque lundi pour comprendre et assimiler le plus possible (...)
Je suis donc heureuse de mon choix, même pour des raisons qui peuvent paraître simplistes, et quand on me demande maintenant « ça te plaît ? » je peux répondre sans la moindre hésitation : « très, et je continuerai à apprendre cette langue aussi longtemps que possible, pour tout ce qu’elle a encore à m’apprendre ».

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010 (9)

2009 : Une journée d’études intitulée Unicité et diversité de la langue hongroise, rencontre avec le traducteur littéraire Péter Ádám et une lecture et un concert et lecture autour de la poésie contemporaine.

Événements très bien reçus, organisés par Mme Maria Farkas-Czellér, maîtresse de langue entre 2003 et 2009

Ádám, Péter traducteur de Kosztolányi, Dezső donne un aperçu du travail du traducteur littéraire et des particularités spécifiques à la traduction du hongrois vers le français.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010 (8)

Une traduction inspirée par Colette Gralhien, étudiante strasbourgeoise (v. le texte précédent) : 

"Pendant mon cours de civilisation, j'ai lu quelques poèmes par Dezső Kosztolányi (1885-1936), un grand virtuose de la langue hongroise pour faire sentir la mélodie, la musique et le rythme. Parmi eux se trouvait le poème Játék (Jouet). Le lendemain, une de mes étudiants, Mme Collette Gralhien est venue dans mon bureau avec un recueil de Kosztolányi dans sa main en proposant qu'on traduise ce poème qui n'avait pas encore de traduction française, ensemble. Quand le poète contemporain Lackfi, János est venu à Strasbourg, je lui ai raconté cette histoire et il nous a envoyé la traduction une semaine plus tard." (Mária Farkas-Czellér)

Voici le résultat de son travail :

Dezső KOSZTOLÁNYI
 
Le jouet
 
C’est curieux.
C’est tout rond et c’est tout beau,
miraculeux, merveilleux,
l’ouvrir, le fermer c’est rigolo,
bulle, bille, bouton, anneau,
flamme de bougie, flacon magique,
ombre irisant, feu diabolique.
Je joue avec ma propre vie,
je joue cache-cache avec les ombres,
avec les greniers et les chambres,
avec la lumière ailée et blonde,
mon miroir lance des reflets
sur le sable, sur les arbres;
et le soleil, ce lourd denier d’or,
soudain sur mes genoux s’affale.
Je joue avec mes yeux colorés,
je joue avec ces deux menues mains,
je joue avec ce moi qui joue,
l’enfant n’est qu’un jouet pourtant.
Je joue, c’est danse joyeuse,
je suis visible comme chaque chose.
Visible mon reflet, ma flamme,
je joue, je tourne, tourne en rond.
Je joue et des fois je me lève
la nuit durant,
et je joue que tous ceux qui dorment,
sont des enfants.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010 (7)

Colette Gralhien était une étudiante de Mme Maria Farkas Czellér. Elle explique sa fascination pour le hongrois :

Tout d’abord, je suis très sensible aux sonorités de certains mots isolés, surtout dans les langues que j’ai commencé à apprendre relativement tard (hongrois et suédois) : cela fait plaisir rien que de prononcer certains mots, indépendamment de la signification qu’ils ont. Ex : körülbelül (à peu près) et zokni (chaussettes), ou bien társaság (compagnie)

Les sonorités sont aussi ce qui me fait apprécier certains poèmes, en particulier A játék, de Kosztolányi Dezső. Les sonorités, l’aspect auditif du hongrois rendent cette langue agréable, amusante à mes yeux, exotique aussi, mais cela ne suffirait pas à provoquer un intérêt aussi grand que ce qu’elle m’inspire.

La grammaire hongroise présente à mes yeux un grand intérêt dans la mesure où elle est très différente de la grammaire des autres langues que je connais.

(...) Il y a de grandes différences qui obligent à changer le système dans lequel on est habitué à parler et à penser.
Par exemple :
-expression des cas, du pluriel etc. par suffixes « empilables » les uns sur les autres
-congugaison différente selon si l’objet est défini ou indéfini
-sok/nombres suivis du singulier
-manière d’exprimer le possessif
-possibilité de « décliner » les éléments du type velem, veled, vele…
-les préfixes (...)


Mais la vraie fascination vient pour moi du vocabulaire. Ce qui est fascinant, c’est le manque total de ressemblance des mots avec quoi que ce soit comme langue, en tout cas avec les langues que je connais.
Evidemment, il y a des mots internationaux comme taxi, ou bien des mots dérivés du latin du type de motiváció, hallucináció ou bien d’autres comme motor, mais dans la plupart des cas, les mots hongrois sont très différents des autres langues.

Voilà, en quelques mots, les raisons qui font que j’aime beaucoup la langue hongroise. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve ni si je vais utiliser cette langue dans mon futur métier de traductrice, mais ce qui est certain, c’est que j’ai déjà retiré beaucoup de plaisir de l’apprentissage de cette langue et c’est pour moi le principal. (...) Et si les Hongrois que je rencontrerai dans le futur sont aussi gentils et désireux de partager leur culture que ceux que j’ai rencontrés jusqu’à présent, alors je passerai encore de très bons moments.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010 (6)

Un regard français sur la langue hongroise :

Après avoir obtenu son Master 2 et le DU de hongrois, Mme Dominique Hamm dédie sa thèse de phonologie à la langue hongroise. Voici un petit extrait de son travail qui explique la construction des mots hongrois:

Les relations des mots dans la phrase s’expriment à l’aide de suffixes : à un radical donné vient s’ajouter un ou plusieurs suffixes (outils linguistiques subalternes, dépourvus d’existence autonome) qui se juxtaposent pour produire une forme déclinée, conjuguée ou dérivée. « Les radicaux constituent une liste ouverte, la liste des suffixes est pratiquement close. Le radical possède une signification lexicale, les suffixes indiquent des rapports grammaticaux. » Le radical est souvent conservé dans sa forme initiale; par ailleurs, bien des noms ont un thème qui, servant uniquement de support aux suffixes, ne se rencontre pas à l’état isolé : fázás, « frisson », fázékony, « frileux », fázékonyan, « frileusement », fázik, « avoir froid » existent mais pas fáz ! De même, felszáll signifie « monter », leszáll « descendre », mais száll veut dire « voler »... Les différentes fonctions que prend un mot dans une phrase ne sont donc pas confiées à des unités isolées mais à ces suffixes. Le radical peut en prendre plusieurs : ház-am-ban, « maison-ma-dans : dans ma maison » (la marque du possessif se plaçant toujours immédiatement après le radical et avant les autres, donc celle du locatif dans le présent cas).

Sur la photo: Mme Dominique Hamm et Mme Mária Czellér Farkas, un de ses rapporteurs et sa professeur de langue et de culture à Strasbourg.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010 (5)

Mme Mária Farkas Czellér, maitresse de langue organise six manifestations scientifiques entre 2003 et 2009 afin de porter à la connaissance du public français des recherches concernant la langue et la culture hongroise : Image et nation (2004 ), Aspects de la culture hongroise (2005), Échanges de cultures : sur les problèmes de la traduction (2006), Genèse et épanouissement de la modernité hongroise (2007), Une nation vivant dans sa langue (2008), Unicité et diversité de la langue hongroise (2009).

Ces journées d'étude et colloque ont été réalisés avec le soutien du Conseil Scientifique de la faculté.

La conférence Genèse et épanoussement de la modernité hongroise est axée sur la naissance de la littérature hongroise moderne (fin du 19e siècle et début du 20e siècle), une période extrêmement importante et fertile du point de vue de la création littéraire.

La conférence Une nation vivant dans sa langue est organisée à l’occasion du 250e anniversaire de Ferenc Kazinczy, réformateur de la langue hongroise.

Plusieurs ouvrages collectifs pérennisent les contributions des participants.

60 ans, 60 images   L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010 (4)

14 étudiants en 2004 et 16 étudiants en 2005 obtiennent le Diplôme d’études hongroises. Nombres records dans l’histoire du Département.

Pour obtenir ce diplôme, il faut compléter les trois cours de langue et le cours sur la civilisation hongroise. C’est tout !

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010 (3)

Littérature, musique et film à l’occasion du Printemps magyar : événement de 4 jours organisé par Mme Maria Farkas-Czellér, maîtresse de langue entre 2003 et 2009.

La soirée avec la musique et les chansons folkloriques est un des climax de l’événement. Ce n'est pas étonnant : les dances et les chansons folkloriques hongroises valent vraiment la peine d'être découvertes. Chaque région a ses chansons et ses instruments de musique. On y retrouve des mélodies provenant des Balkans, des mélodies d'origine slave, turc et autre aussi bien que des mélodies originales et particulières.

Pendant son séjour à Strasbourg, Mme Czellér a organisé de nombreux événements autour de la culture traditionnelle hongroise.   

Le 15 mars est une fête nationale en Hongrie ce qui a donné le propos de l'événement. En suivant l"exemple de la France et de l'Autriche en 1848, les Hongrois déclarent leur indépendance de l'Autriche et expriment leur volonté de créer une république. Le poème Chant national par Petőfi est un des symboles de cette journée qui se déroule sans effusion de sang. Les 12 points proclamés ce jour-là signifient  l'abolition du système féodal (oui, au 19e siècle) et le début de la Hongrie moderne.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 2001-2010 (2)

La Hongrie devient membre de l’Union européenne en 2004.

L’échange Erasmus apporte de nouvelles opportunités d’échanges entre les étudiants hongrois et des étudiants d’autres nationalités. Aujourd'hui, tous les étudiants de l'Union Européenne peuvent bénéficier de ce programme qui leur permet de découvrir d'autres pays, d'autres cultures et d'autres universités.

Joindre le programme Erasmus représentait en 2004 une ouverture sur le monde pour les étudiants hongrois dont seulement quelques uns par semestre pouvait partir à l'étranger dans le cadre de ses études de langue. C'est aussi à partir de 2004 que de plus en plus d'étudiants choisissent de passer de six mois à un an en Hongrie. 

Le partage, l'échange d'expérience, l'immersion dans une autre culture et, peut-être, une autre manière d'apprendre sont des avantages énormes d'un séjour à l'étranger. Dans une Europe qui favorise la mobilité, cette expérience est d'une grande valeur. 

Mme Mária Farkas-Czellér a offert la possibilité aux étudiants d'Études hongroises et de l'Enseignement du hongrois comme langue étrangères d'effectuer leur stage professionnel à Strasbourg, entre 2003 et 2009.

 

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Une affiche pour engager les étudiants à apprendre le hongrois. Vous y voyez le Parlement, un puli (ancienne race hongroise de chien) et un kulacs (une gourde). Ces objets et animaux ont une valeur particulière : la gourde représentée sur l'affiche est la companie des bergers et des voyageurs, elle émerge dans les chansons folkloriques et dans des poèmes du romantisme (18e et du 19e siècle). Le puli est une ancienne race hongroise, un chien de berger. Ces deux symboles évoquent l'ancienne mode de vie des Hongrois.

Les couleurs rouge, blanc et vert sont les couleurs du drapeau hongrois.

L'affiche a été créée par Mme Mária Czellér Farkas, maitresse de langue entre 2003 et 2009. C'était également Mme Farkas qui a initié le changement de statut des lecteurs de hongrois : A partir de 2003, la personne gérante du Département est maître ou maitresse de langue.   

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Laurence Weiss était étudiante de Madame Katalin Till, maîtresse de langue entre 1999 et 2003. Elle a obtenu son Diplôme universitaire de hongrois en 2003. Elle se souvient de l’époque de sa formation :


"Des souvenirs de mon apprentissage du hongrois ? C’était il y a tout juste 20 ans, à l’Université Marc Bloch. A l’époque, les trois universités strasbourgeoises n’avaient pas encore fusionné. Le département d’études hongroises se trouvait déjà au Patio (je crois que les locaux n’ont pas changé) : c’était à la fois la salle de cours, la bibliothèque et le bureau de l’enseignante ! Initialement, je n’avais pensé étudier le hongrois qu’un an, en option, dans le cadre de mes études des Lettres. Mais, dès les premières heures de cours, je me suis prise de passion pour cette langue : son alphabet de 44 lettres, ses mots interminables, sa prononciation (qui n’avait rien d’évident au premier abord !) et ses nombreuses autres spécificités… Finalement, j’ai fait un DU en trois ans et des études à l’Université de Debrecen !"

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Sur cette note par une étudiante de la première année dans les années 1990, nous pouvons découvrir “La première discussion” (Az első beszélgetés), donc le contenu de la première leçon de hongrois. On apprend quelques nationalités et quelques professions. 

Au début, les apprenants ont souvent des difficultés avec la prononciation hongroise. Le titre Az első beszélgetés est transcrit selon l'orthographe français pour pouvoir le prononcer : “Ass elscheu besselgetech”. "Viszontlátásra" se lit “Vissontlatachra”.

Après quelques semaines les étudiants s'habituent à la prononciation et à l’orthographe hongroise qui est essentiellement phonémique (on écrit ce qu'on entend).

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Les lecteurs s’engagent pour l’enseignement du hongrois en France mais aussi pour l’enseignement du français en Hongrie :

Une collection d’exercices de préparation à l’examen de français par Ildikó Sztrapkovics, maîtresse de langue à l’Université de Strasbourg entre 1994 et 1999.

L’ouvrage fut publié pendant cette periode.

En Hongrie, les examens de langue sont très importants. Ils sont les conditions pour pouvoir décrocher son diplôme de fin d'études dans n'importe quelle matière. Les locuteurs des langues moins parlées et moins enseignées ne peuvent pas se permettre de ne pas parler d'autres langues. Sinon ils risquent de s'isoler.

Dans les années 1990 le français était une des langues étrangères les plus importantes enseignées en Hongrie. Langue de la culture et de la diplomatie ainsi que la source d'inspiration la plus importante de la vie littéraire hongroise au tournant du 20e siècle (jusqu'à la Première guerre mondiale), le français se réjouit d'un statut particulier parmi les langues proposées à l'école et à l'université.

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Voici quelques exemples des sujets de dissertation du cours Civilisation hongroise sur textes traduits en 1998.

Le choix n’est pas facile... L’Automne à Budapest par Ferenc Karinthy est un roman qui a été publié en 1982 quand la Hongrie était encore dirigée par le Parti socialiste. Le livre raconte des événements de la Révolution de 1956 pour les lecteurs hongrois d'une manière crédible et honnête en questionnant la légitimité du régime de Kádár (chef du Parti socaliste et chef du gouvernement pendant 40 ans).

L’autre sujet de dissertation nous invite à découvrir une des pièces de théâtre les plus célèbres d'István Örkény La Famille Tót. C'est un excellent représentant du drame absurde (les personnages principaux produisent des boîtes en carton tout le long de la pièce - symbole du travail souvent insensé pendant le régime communiste) enrichi d'un humour grotesque. Örkény est également novateur de “Egyperces novellák" (Nouvelles d’une minute) en 1967. Les histoires courtes, compactes, philosophiques ou souvent grotesques montrent des événements ordinaires dans des contextes extraordinaires. Cette forme d’écriture est nouvelle non seulement en Hongrie mais aussi dans la littérature mondiale. Deux auteurs à découvrir !

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Les premiers pas de l'apprentissage : l'alphabet avec ces 44 lettres.

N'ayez pas peur : la plupart des sons hongrois se retrouvent aussi dans le français bien que écrits différemment. Par exemple, le ou français correspond au u hongrois et le u français est notre ü. Nous distinguons des voyelles longues (ó, ű, í) et courtes (o, ü, i) ou des consonnes dures et plus douces à l'écrit... Comme ça on arrive rapidement à 44 lettres !

"Merveilleux souvenirs de mes premiers pas dans cette langue unique et rythmée", dit Madame Sonia Schneider-Buhrel à qui cette feuille avec l'alphabet appartient. Madame Schneider-Buhrel a eu son Diplôme universitaire de hongrois à cette époque et elle a gardé son premier cahier de hongrois pendant tout ce temps ! 

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Une nouvelle génération de manuels émerge :

voici une méthode proposant une approche originale et joueuse.

Les personnages principaux de ce livre sont des détectives, des prisonniers (qui s’échappent) et quelques animaux. Les explications dans ce manuel sont trilingues (anglais, allemand, français) et le vocabulaire est également présenté dans ces trois langues.

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En 1993, l’architecte hongrois Imre Makovecz (1935-2011) dont les bâtiments ont souvent été décrits comme des formes faisant écho au monde naturel, visite Strasbourg et anime une conférence au Palais du Rhin.

Événement co-organisé par Magda Szabó, maitresse de langue entre 1989 et 1993.

Imre Makovecz est un représentant de l'architecture organique. Son travail s'inspire de Frank Lloyd Wright et de Rudolf Steiner ainsi que de l'architecture traditionnelle hongroise. Makovecz construit des églises, des bâtiments publiques, des théâtres et des centres de visiteurs dans tout le pays. Il utilise essentiellement le bois comme matière de construction.

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Magda Szabó, maîtresse de langue entre 1989-1993 reçoit la plaquette de “Hommage de l’Université des sciences humaines de Strasbourg” pour son travail effectué pendant son séjour à Strasbourg.

Madame Szabó a organisé de nombreux événements prestigieux à l'occasion des Semaines hongroises qui ont rencontré un public enthousiaste strasbourgeois. Ces événements ont créé un lien entre les activités dans la ville et à l'université. Ce travail de rapprochement a été honoré par la médaille. 

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Une nouvelle génération de manuels émerge !

Voici une méthode centrée sur la communication. Vous pouvez apprendre par exemple ce qu’il faut dire quand on fait ses courses... ou quand on danse avec un(e) partenaire qu’on ne connaît pas bien !

Il est intéressant d'observer que les livres de hongrois s'arrêtent majoritairement au niveau A2. Ils proposent du vocabulaire pour survivre en Hongrie et maitriser les situations les plus importante du quotidien. Une approche qui amènerait les apprenant du niveau débutant à un niveau supérieur où ils sont capables d'utiliser la nouvelle langue de façon autonome, manque encore.  

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Des années records :

En 1990, 131 étudiants s’inscrivent au cours de civilisation hongroise et en 1991, le nombre est presque doublé : 225 s’inscrivent qu cours.

En 1992, le cours continue avec 117 étudiants. Les étudiants se retrouvent à diverses occasions.

Après le changement de régime (1989), l'histoire hongroise récente est repensée et réinterprétée. Les événements  suivant la Seconde guerre mondiale (1939-1945), la vie pendant le régime communiste sont réécrits et rediscutés. L'histoire officielle des dernières décennies changent : on parle ouvertement du temps de l'oppression et les victimes du régime. 

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Les Semaines hongroises incluent également la présentation d'une pièce de théâtre hongrois.

Au théâtre de l’université des acteurs du Théâtre national de Hongrie jouent le drame de Gyula Illyés intitulé Különc (L’excentrique). Cette œuvre traite de la question de retour en Hongrie et d’une révolution perdue, à travers la vie de László Teleki, un homme politique du 19e siècle. Les parallèles sont fortes avec l’ère contemporaine.

Après la chute du mur et le changement de régime, de nombreux intellectuels émigrés se posent la question s'ils doivent rester à l'étranger ou retourner dans leur pays natal. L'écrivain György Faludy qui a connu l'ère du travail forcé en Hongrie, puis a passé plus de trente ans en exil, décide de retourner en Hongrie. L'écrivain Sándor Márai reste aux États-Unis : il n'a pas confiance que les changements soient durables.

Des écrivains, musiciens et penseurs hongrois interdits pendant la dictature communiste retrouvent une place d'honneur dans la nouvelle société démocratique. Certains parmi eux s'engagent aussi politiquement comme György Petri ou Géza Bereményi.

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Les écrivains András Sütő et Miklós Hubay présentent leurs oeuvres à la Librairie Kléber. L’intérêt porté aux pays de l’Europe centrale est grand après la chute du mur. Un monde peu connu s’ouvre au public.

Miklós Hubay (1918-2011) a un parcours qu'il partage avec bien d'autres intellectuels de l'Europe de l'Est. Des périodes d'engagement politique et des représailles (interdiction de publication, chômage) se suivent. Après la chute du mur, M. Hubay deviendra le président du PEN Club hongrois.

Photo de M. Hubay (à droite) par László Csigó

Photo de M. Sütő (à gauche): l'archive de PIM

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À l’occasion des Semaines hongroises, András Sütő écrivain renommé(1927-2006) visite Strasbourg et rencontre le public français. Ce poème émouvant lui est dédié par le poète et écrivain alsacien M. Albert Strickler.  Le poème rend hommage à la grande culture littéraire de Sütő ainsi qu'à son courage politique et intellectuel (engagement pour les droits des minorités; lutte contre les injustices sociales) pendant le régime communiste. L'allusion à la cécité n'est pas symbolique : Sütő a perdu un oeil dans un conflit provoqué par la milice en 1989.

"Les œuvres d'András Sütő donnent une image fidèle de la Transylvanie du XXe siècle. C'est un écrivain régional qui traite des problèmes éthiques universels. Il s'intéresse principalement aux problèmes de sa terre natale de Transylvanie, en particulier à ceux de la communauté hongroise. Ses sympathies vont aux pauvres, aux gens qui doivent porter le poids de l'histoire, à ceux qui risquent de perdre leur langue maternelle, leurs modes de vie traditionnels et même leur vie-même face aux pouvoirs destructeurs du communisme ou du nationalisme extrême." (Source: Publishing Hungary)

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Voici comment l’Association franco-hongroise de Strasbourg se définit en 1990 : être européen est un état d’esprit et une ambition.

L'Association invite les membres de la Société des écrivains d'Alsace et de Lorraine à une rencontre littéraire avec András Sütő et Miklós Hubay. La lettre fait référence à un appel au gouvernement roumain pour la liberté de M. Sütő qui était un écrivain politiquement très engagé, que l'Association franco-hongroise ainsi que la Société des écrivains d'Alsace et de Lorraine ont signé... comme beaucoup d'autres intellectuels dans le monde.

Vingt ans plus tard, l'Association existe encore aujourd'hui et organise des événement pour la diaspora hongroise et au public intéressé par la culture hongroise. 

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Le ballet de Győrouvre les Semaines hongroises au Palais des Congrès.

C'est la première fois que le ballet de Győr a l'occasion de se présenter au public Strasbourgeois. Le ballet réjouit à cette époque une grande renommée internationale. Il est fondé en 1979 quand les étudiants de l'Institut hongrois du Ballet décident de rester ensemble et créent une compagnie de ballet. Ils réussissent à convaincre Iván Markó de quitter la compagnie de réputation internationale de Maurice Bejárt (Bruxelles), de retourner en Hongrie et de devenir leur directeur. Il gardera cette fonction jusqu'en 1991.

Markó est considéré en 1974 un des dix meilleurs danseurs contemporains selon le New York Times.

Le ballet de Markó devient légendaire en Hongrie et à l'étranger grâce à leur redéfinition du ballet comme un art accessible au grand public sans faire des compromis sur la qualité. Depuis les 40 ans de son existence, le ballet a produit de très nombreux spectacles du ballet classique à la danse contemporaine. 

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 1981-1990

Le programme des semaines hongroises de 1990

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En novembre de 1989, le mur de Berlin tombe : l'époque de l'après-guerre divisant l'Europe en deux parties est enfin du passé. Il y a une volonté forte de reconnecter les anciens pays socialistes et l'Europe occidentale. Cette nouvelle époque, porteuse de promesses suscite l’intérêt d’un public large pour les pays de l’Europe centrale.

C'est dans ces circonstances que Mme Magda Szabó, maîtresse de langue entre 1986 et 1990 (ne pas confondre avec l'écrivaine) organise des Semaines hongroises en 1990 à Strasbourg. Le programme riche  et très bien reçu se déroule partout dans la ville : les habitants intéressés peuvent se rendre à des conférences, à des rencontres littéraires mais aussi à des expositions et à des spectacles .

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L’intérêt pour la langue et culture hongroises continue à croître au cours des années 1980. En 1988, Mihály Bácskai, lecteur de hongrois entre 1986 et 1990 (sur la photo) fait la demande d’un Diplôme universitaire de hongrois. Le diplôme sera implémenté en 1989 et il existe encore aujourd'hui. 

Il y a peu d'universités en France qui proposent un parcours complet pour le hongrois délivrant un diplôme à la fin comme l'Université de Strasbourg. Pendant cette formation les étudiants acquièrent des bases solides de la langue et étudient l'histoire et la culture hongroises.

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En 1984, le Lycée Kléber demande à M. Árpád Vígh lecteur de hongrois entre 1980 et 1984 d’interroger un élève qui souhaite passer son baccalauréat de hongrois. Bien que ce genre de demande soit plutôt rare, elle témoigne de la présence des Hongrois à Strasbourg. La plupart de ces lycéens sont les enfants des réfugiés qui ont quitté la Hongrie après la révolution de 1956. 

Les familles des anciens réfugiés prennent deux chemins typiques : beaucoup parmi eux se distancient du pays et décident d'oublier leur langue maternelle afin de s'intégrer en France. Leurs enfants n'apprennent pas le hongrois. Certaines familles transmettent les traditions et la langue hongroises à leurs enfants qui seront bilingues. Etant donné que dans les années 1980 l'éducation bilingue était fortement déconseillée (on pensait que l'enfant bilingue n'apprendrait aucune de ces deux langues correctement et son développement serait perturbé), le premier groupe est nettement plus large. 

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Les années 1980 : L’année académique démarre..

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L'intérêt pour le hongrois semble croître dans les années 1980. Árpád Vígh, lecteur de hongrois entre 1980 et 1984 donne une interview à un magazine hongrois. A la question du journaliste de ce qu’il fait avec ces quatre ou cinq Français souhaitant apprendre le hongrois, il répond : Il y a toujours du travail. D’ailleurs, il s’agit plutôt de 30 Français... En effet, le nombre des étudiants en première année est au-dessus de 30.

M. Vígh parle aussi de ses étudiants qu'il trouve motivés et curieux ainsi que de l'importance de la collaboration entre des différents organisations hongroises à Strasbourg, notamment entre l'Association franco-hongroise, la Représentation de la Hongrie auprès du Conseil de l'Europe et les lycées (comme le lycée Kleber) qui proposent du hongrois. Ces lycéens viennent majoritairement des familles des réfugiés politiques de 1956.

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Certificat de László Tóth de son retour définitif en Hongrie en 1980.

Le document atteste que le “camarade” Tóth a été employé entre le 18 octobre 1976 et le 4 juillet 1980 dans le cadre du point 2 du plan de collaboration franco-hongroise, avec un salaire mensuel de 4 500 francs.

C’était une époque où tout séjour en Europe de l’ouest était minutieusement documenté…

Il est intéressant à voir que les Hongrois.e.s sont identifié.e.s par le nom de leur mère dans les documents officiels comme László Tóth dans ce document (le nom de sa mère : Irén Herusz / Herusz Irén). Et, comme vous l'avez peut-être remarqué, le nom de famille précède le prénom dans cette langue.  

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Nous sommes en 1977, les lecteurs s'engagent pour que leur statut leur garantisse les mêmes droits qu'ont leurs collègues français. László Tóth, lecteur de hongrois entre 1976 et 1980 est un des représentants du Comité des Lecteurs pour l’année 1977, une organisation établie afin de protéger les intérêts et les droits des lecteurs.

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Les lecteurs doivent aussi manger :)

La carte d’admission au Restaurant universitaire de M. László Tóth, lecteur de hongrois entre 1976-1980.

C’est à Strasbourg que M. Tóth commence sa thèse de doctorat sous la direction de M. Paul Vernois. Le sujet en est La méthodologie de l’enseignement comparatif de la civilisation française dans l’enseignement supérieur hongrois. Peut-être un ouvrage intéressant pour vous ?

Il est élu membre du Comité des Lecteurs en 1977.

Après son retour à Budapest, sa ville natale M. Tóth enseigne la civilisation française a l’École du Commerce Extérieur de Budapest et simultanément au Département de traduction et d’interprétation de l'Université Lóránt Eötvös de Budapest (ELTE). M. Tóth est à la retraite depuis 2002.

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Quand les chemins des maitres de langues se croisent:

Gábor Nemes enseigne la langue et la civilisation hongroises à Strasbourg de 1975 à 1976.

Dans les années 1990 il participera à l’écriture du Dictionnaire hongrois-français de Jean Perrot, édition GRIMM. A cette époque, il est professeur à l'Université de Szeged. Une autre personne qui travaille sur cet ouvrage s'appelle Ildikó Józan, étudiante en master (DEA) à Paris III et elle est boursière du gouvernement français. Ildikó Józan sera directrice/maitresse de langue du Département d'études hongroises à Strasbourg vingt ans plus tard... 

Ce petit dictionnaire créé par un travail rigoureux et discipliné était le fruit d'une collaboration franco-hongroise importante.

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La langue et la littérature hongroises dans un contexte plus large : Dans les années 1970-1980, de nombreux ouvrages de la littérature hongroise seront traduits vers le français. Un de ces livres est le roman Abigaël par l'écrivaine renommée Magda Szabó, publié en 1970. 

Magda Szabó était une grande romancière et un des écrivains hongrois les plus traduits dans le monde (La porte, Rue Katalin, Le Faon, Les vieux puits; etc.). 

Extrait de résumé sur le site de BNU: “Gina doit oublier son ancienne vie et rejoindre, dans la lointaine province, Matula, une institution calviniste très stricte, reconnue pour la qualité de son enseignement. Enfant gâtée, rétive aux règles, elle est vite mise en quarantaine. Seule solution pour survivre, l'évasion... qui se solde par un échec piteux. Désespérée, l'adolescente finit par confier ses malheurs à Abigaël, la statue qui se dresse au fond du jardin. Car selon l'antique tradition matulienne, Abigaël aide tous ceux qui le souhaitent. Et, miracle, l'ange gardien se manifeste !

Une série d'aventures rocambolesques sortent Gina du purgatoire et lui font comprendre la douloureuse décision de son père en même temps que le sens des mots honneur, solidarité et amitié."

Abigaël est disponible à la BNU en français

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Madame Éva Martonyi était maitresse de langue dans notre département entre 1971-1975.

Le français est sa troisième langue étrangère à laquelle elle dédie sa vie après son retour en Hongrie en 1975 : elle travaille sur les oeuvres de Honoré de Balzac. Elle joue également un rôle important au niveau institutionnel quand elle participe à la fondation du Département de français à l'Université catholique de Piliscsaba.

Pour regarder la vidéo sur M. Martonyi (en hongrois) cliquez sur le link YouTube: www.youtube.com/watch

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Un lecteur d’origine hongroise-serbe-montenegrine-juive… dans le Département d’études slaves.

L’écrivain Danilo Kis donne des cours à l’université entre 1962-1973, amenant l’environnement multinational de la Yougoslavie de l'époque à Strasbourg. 

Kis est né dans la ville hongroise-serbe de Subotica/Szabadka (aujourd'hui la Serbie) en 1934. Il a à peine 10 ans quand certains membres de sa famille, y compris son père, disparaissent à Auschwitz. Après la guerre, Kis étudie à Belgrade, puis il se consacre à la recherche littéraire et à l'écriture. A partir de 1962 jusqu'à sa mort (Paris, 1989) il vit en France.

Kis écrit son roman Jardin, cendre à Strasbourg, la ville à laquelle il rend hommage dans certains de ses poèmes. Par exemple, l'Avenue de la forêt noire ainsi que la pluriculturalité de la ville sont évoquées dans Le piano désaccordé.

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La vue sur la culture : les chansons folkloriques occupent une place importante dans certains livres de langue.

La tradition de la chanson folklorique est toujours vivante en Hongrie. Les écoles utilisent la méthode Kodály pour l'enseignement de la musique, les élèves apprennent des chansons de différentes régions et beaucoup d'écoles proposent des cours de danses folkloriques.

Zoltán Kodály et Béla Bartók (entre autres) ont joué un rôle extrêmement important dans la préservation des chansons folkloriques et leur activité a contribué à attirer l'attention des musiciens et des compositeurs du 20e siècle à la musique folklorique. La grande variété régionale des chansons et des instruments de musique vaut absolument la peine d'être découverte.

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Enseignement avec un manuel hongrois-français. Une approche didactique fortement axée sur la grammaire. Les tableaux grammaticaux dominent... et dominent vraiment !

Ici, on voit la conjugaison indéfinie au passé de plusieurs verbes.

Oui, le hongrois a deux conjugaisons - une conjugaison indéfinie et une conjugaison définie - comme certaines langues inuites, quelques autres langues finno-ougriennes ou le yorouba !

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Enseignement avec un manuel supplémentaire écrit pour les Français qui souhaitent apprendre le hongrois en auto-formation ou en cours. L'auteur est enthousiasme mais il n'a que peu de ressources à sa disposition: dans tout le livre, les accents hongrois sont mis à la main... Et il y en a beaucoup ! 

Dans le manuel, Pierre et sa femme Anne découvrent Budapest et racontent leurs petites aventures. Dans ce texte ils achètent un journal.

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Comme dans un roman policier

Depuis mars 1965 M. István Hunyadi, le premier lecteur du Département d'études hongroises est sous observation par le gouvernement hongrois puisqu’on pense qu’il pourrait être utile en raison de ses contacts avec le Centre universitaire des hautes études européennes au sein de l’Université de Strasbourg.

En 1966, on décide de clore le dossier de M. Hunyadi dû « à ses opportunités très limitées de collectionner des informations » sur cet institut.

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Le premier livre de cours en français : Le vocabulaire est encore fortement influencé par la Seconde guerre mondiale. Les textes de ce manuel parlent des soldats, des armes et des canons. En lisant ces textes aujourd'hui, nous avons un aperçu d'une époque du passé. 

D'autres sujets dans cet ouvrage (paru dans les années 1960) sont l'économie de la Hongrie socialiste avec ses brigades, ses compétitions de production entre les brigades, l'agriculture et des plans à cinq ans qui étaient censés structurer la production dans le socialisme. 

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Le premier livre de cours utilisé à l'Université de Strasbourg : Oui, c’est un livre de hongrois... en allemand.

Il n’existait pas encore de livre en français pour apprendre le hongrois.

Le livre s'inscrit dans la tradition des manuels avec une forte composante grammaticale. Ce type de manuel est typique au 19e siècle et au début du 20e siècle quand l'apprentissage des langues vivantes repose fortement sur la méthodologie des langues classiques comme le latin et l'ancien grec. 

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M. István Hunyadi se souvient de l’époque de la fondation du lectorat :  “Au printemps de 1960, le Ministère de l’Éducation publie sa décision de monter un lectorat de hongrois à partir de l’année universitaire de 1960/61.”

(Extrait d’une lettre par M. Hunyadi, rendue publique par Mária Czellér-Farkas, maîtresse de langue à l’Université de Strasbourg entre 2003-2009)

M. Hunyadi devient le premier lecteur du nouveau département. Selon son fils, István Hunyadi, il se dédie avec grand sérieux et enthousiasme à cette nouvelle tâche (communication personnelle de M. István Hunyadi). Il doit construire le curriculum, définir les objectifs du département et enseigner la langue à une époque où ils n'existent que très peu de ressources pour enseigner cette langue à un public francophone. 

60 ans, 60 images   L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 1960-1970 (6)

M. Hunyadi se souvient de l’époque de la fondation du lectorat :  “Dans cette ambiance solidaire avec la Hongrie, un de mes professeurs d’histoire, le professeur Georges Livet a avancé la suggestion que l’Université de Strasbourg devrait monter un Lectorat de la langue hongroise. C’était en 1958. Il y existait un lectorat de hongrois avant 1918, mais vu que Strasbourg appartenait à l’Allemagne à cette époque-là, ce n’était pas un argument fort en 1958. Néanmoins, le projet a abouti et la Faculté des lettres a accepté la proposition de M. Livet.”

(Extrait d’une lettre par M. Hunyadi, rendue publique par Mária Czellér-Farkas, maîtresse de langue à l’Université de Strasbourg entre 2003-2009).

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 1960-1970 (5)

M. István Hunyadi, un réfugié politique hongrois quitte la Hongrie en 1949 (l'année quand le Partie socialiste prend le pouvoir après la Seconde guerre mondiale), vit d’abord en Belgique, puis en France.

Il fait sa thèse d’histoire à l’Université de Strasbourg où sa nouvelle vie en tant que premier lecteur de hongrois commence. Sur la photo, on le voit avec sa femme et son fils.

Nous tenons à remercier la famille Hunyadi pour les documents qu'ils ont mis à notre disposition pour cette exposition virtuelle. M. Hunyadi est malheureusement décédé il y a quelques années mais ceux qui le connaissaient se souviennent encore de sa gentillesse et de sa générosité.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 1960-1970 (4)

Le droit de poursuivre leurs études est accordé aux réfugiés politiques hongrois par le Conseil de l’Europe.

C’est ainsi que 150 parmi eux continuent leurs études à l’Université de Strasbourg.

60 ans, 60 images  Les années 1960-1970 (3)

Le Conseil de l’Europe accorde 700 francs à chaque réfugié politique hongrois.

Cette somme est censée couvrir les frais pour la nourriture, le chauffage, le personnel etc. dans les bâtiments appartenant au Château de Pourtalès.

200 personnes seront hébergées dans ces bâtiments pour au moins six mois.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 1960-1970 (2)

Des centaines de réfugiés politiques hongrois se retrouvent à Strasbourg, leur premier lieu d’accueil en France. Ils sont hébergés dans les bâtiments appartenant au Château de Pourtalès.


Quarante ans plus tard, György Ferdinándy, ancien réfugié politique écrit un roman sur ses expériences intitulé Les Seigneurs du Château.

60 ans, 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises : Les années 1960-1970 (1)

"L'Assemblée,

Profondément émue par les tragiques événements se déroulant en Hongrie,

Réaffirmant le sentiment profond de solidarité et de fraternité que les souffrances du peuple héroïque de Hongrie lui inspirent, 

Saluant les offres d'assistance faites individuellement par les Etats membres, pour soulager le sort des réfugiés hongrois,

Demande instamment aux ministres de ne pas ignorer la nécessité qui s'impose au Conseil de l'Europe, en tant qu'expression de la communauté européenne, de fournir une aide non seulement morale mais surtout matérielle à ceux qui ont combattu pour la liberté", dit ce document du Conseil de l'Europe.

La révolution de 1956 pour une Hongrie indépendante, socialiste bouleverse l’opinion publique de l’Europe. Des milliers de citoyens quittent le pays vers l’Europe occidentale.

60 ans - 60 images  L'histoire du Département d'études hongroises

Nous fêtons en 2020 les 60 ans du département de hongrois. Fondé peu après la révolution de 1956 il est venu enrichir l’offre déjà bien étoffée de la Faculté des lettres de l’Université Marc Bloch, dont émane la Faculté des langues actuelle. C’est le plus petit département (il repose sur une seule personne) mais pas le moins dynamique!

Nous vous invitons à découvrir cette histoire de semaine en semaine. 

Szilvia Szita & Anne Bandry-Scubbi

Remerciements :
·      Tou.te.s les maître.sse.s de langues du Département d’études hongroises
·      Mme Ildikó Józan et Mme Mária Czellér-Farkas, anciennes maîtresses de langues qui ont généreusement partagé leurs collections de documents avec nous
·      Christian Jacques du Département d’études allemandes
·      Les ancien.ne.s étudiant.e.s du DU de hongrois
·      La famille Hunyadi
·      La Représentation permanente de la Hongrie auprès du Conseil de l’Europe
·      L’Association culturelle hongroise de Strasbourg

Le temps qui coule / Elfolyó idő  La perception du passé récent par des artistes hongrois contemporains

Cette exposition donnera quelques impressions sur la perception artistique du passé récent de la Hongrie (1950-1989). 

Exposition vivement recommandée aux participants du cours de civilisation hongroise.

NOUVEAU COURS  Introduction à l’étude de la signification (musique, littérature, culture)

Notre département propose un nouveau cours commun avec le Département de Musique intitulé Introduction à l’étude de la signification (musique, littérature, culture). Le cours offre une introduction à la théorie du signe, de la signification et de la narratologie. Les sujets suivants seront traités également : signification, organisation du
discours et du récit dans plusieurs média (musique, littérature, beaux-arts dans la tradition de la
culture européenne).

Le mercredi de 18:30 à 20h, Le Portique Salle 15

Enseignante : Márta Grabócz (grabocz@unistra.fr)

Prochaines manifestations  60 ans de hongrois à Strasbourg

Le Département de la langue et culture hongroises a 60 ans cette année. Restez au courant des événements et apprenez des faits divers sur la culture et la langue hongroises. Suivez-nous sur Instagram et Facebook : Strasbourg_hongrois

Au plaisir de vous retrouver en ligne et peut-être en personne dans notre département (Patio 4108).