Département d'études hongroises

Présentation du Département d'études hongroises

Bienvenue ! Üdvözöljük!

Le Département d’études hongroises propose des cours de langue et de civilisation hongroises qui peuvent s’inscrire dans les cadres :

 Le cours de civilisation hongroise vous propose un mélange original d’histoire, de littérature, de musique, de film, de théâtre, d’art et de sport et de traditions etc. en intégrant quelques informations sur la langue.

Les cours de langue se basent sur la méthode MagyarOK récompensée par le Label Européen pour l'Innovation. Vous pourrez apprendre la langue avec Szilvia Szita, l'auteure de cette méthode et, en vous investissant, progresser rapidement des niveaux élémentaires vers les niveaux supérieurs.

La liste des cours

Niveau 1 le mercredi de 15 à 18 heures (devoirs : env. 2h-2h30 par semaine), salle 4113

Code du cours: LG46AM30

Si ces horaires ne vous conviennent pas, on peut toujours trouver des solutions. Veuillez vous présenter au premier cours (le 14 septembre) pour trouver un autre créneau. 

Niveau 2 le mardi de 15 à 18 heures (devoirs : env. 2h-2h30 par semaine), salle 4108 (bureau du département)

Code du cours: LG46CM30

Si ces horaires ne vous conviennent pas, on peut toujours trouver des solutions. Veuillez vous présenter au premier cours (le 13 septembre) pour trouver un autre créneau. 

Niveau 3 le vendredi de 14 à 17 heures (devoirs : env. 2h-2h30 par semaine), salle 4108 (bureau du département)

Code du cours: LG46EM30

Enseignante : Szilvia Szita (szita@unistra.fr)

Si ces horaires ne vous conviennent pas, on peut toujours trouver des solutions. Veuillez vous présenter au premier cours (le 16 septembre) pour trouver un autre créneau. 

Cours de civilisation :

Cours de civilisation le jeudi de 16 à 18h, -101H Le Bel

Code du cours: LG46EM31 

Enseignante : Szilvia Szita (szita@unistra.fr)

 

Le hongrois

Quelques faits sur la langue hongroise : 

·  Le hongrois a beaucoup de sons similaires au français et l’écriture est phonétique (on écrit ce que l’on entend).  ·  Le hongrois met l’accent sur la première syllable de chaque mot. L’intonation est donc relativement simple.
·  C’est une langue qui ne connait qu’un seul passé et n’utilise que deux temps de verbe (le passé et le présent). Pratique, non ?
·  Le hongrois est comme le légo : les mots longs cachent en général plusieurs mots plus courts. Vous apprenez un mot et vous en connaissez tout de suite deux ou trois de plus.

Bien sûr, il y a des difficultés de vocabulaire car le hongrois est une langue finno-ougrienne (ce qui ne veut pas dire que les Finnois et les Hongrois se comprennent!) mais regardez, par example, ce mot : étterem. Il indique un lieu où vous vous rendez quand vous avez faim : le restaurant. Dans ce mot se cachent deux autres : ét- est une racine que vous retrouverez dans des mots relatifs à la nourriture et terem veut dire salle. Donc, c’est une salle où l’on mange. Salle de classe est osztályterem et salle de gym est konditerem. Ces mots sont construits à partir depetites pièces que l’on met ensemble. C’est vraiment comme le légo !

Et les hongrois

„La plupart des langues parlées en Europe appartiennent à la famille indo-européenne. Ainsi, les langues russe, espagnole, grecque, norvégienne, anglaise ou albanaise ont un certaine degré de parenté les unes avec les autres, mais pas avec le hongrois! La langue hongroise vient de la région de l’Oural qui se situe à la frontière de l’Europe et de l’Asie. La famille des langues ouraliennes a deux branches principales : les langues samoïèdes et les langues finno-ougriennes. Le hongrois qui appartient aux langues finno-ougriennes est proche du finnois, de l’estonien, du lappon et de quelques langues parlées en Russie.”

„Les Magyars se séparent des autres tribus proches vers l’an 1000 avant J-C. De la région de l’Oural, ils migrèrent ensuite vers le sud pour s’installer près de la mer Caspienne. C’est là qu’ils s’allièrent à des tribus cavaliers des anciens Turcs. Durant les migrations, ils n’abandonnèrent pas leur langue d’origine finno-ougrienne (appelée „l’ancien hongrois” à partir de cette époque).”

„Poursuivant leur migration, les Magyars passèrent vers l’Ouest en traversant, au Ve siècle après J-C., le territoire de l’Ukraine actuelle. A cette époque, ils ignoraient d’où venait leur langue puisque cela faisait 1500 ans qu’ils avaient quitté leur pays d’origine. Leur armement, leurs objets d’art (orfèvrerie) et leurs sépultures étaient devenus similiaires à ceux des Turcs. Ils utilisèrent des prénoms d’origine turque (par exemple Árpád ou Gyula parmi les prénoms d’homme et Emese et Sarolt parmi les prénoms de femme). Enfin, ils traversèrent les Carpates et occupèrent en 896 un territoire dans le bassin des Carpates qui est celui de la Hongrie depuis lors.

Les Magyars pensèrent qu’ils étaient Turcs et avaient également des liens de parenté avec les Huns, ce puissant peuple mongol de guerre et leur redoutable roi Attila (406–453 après J-C.). C’est ainsi que leur histoire est relatée par les chroniques médiévales et c’est ce qui était enseigné à l’école pendant des siècles jusqu’au moment où, au début du XIXe siècle, la science a remis en question cette parenté en apportant des preuves de la parenté finno-ougrienne. Cependant, le mythe romantico-nationaliste de la parenté (voire de la fraternité !) entre Huns et Hongrois a longtemps survécu si bien que le prénom Attila figure toujours parmi les prénoms les plus prisés pour les hommes hongrois!

Quand les scientifiques ont démontré au XIXe siècle que le hongrois était une langue ouralienne et que ses langues proches vivaient au Nord de l’Europe, la communauté hongroise était déçue: on s’attendait à quelque chose de plus glorieux. Au lieu des armées victorieuse d’Attila, il n’y aurait que des trappeurs samoïèdes et des pêcheurs finlandais?

C’est pourtant bien vrai. Cela fait trois mille ans que le hongrois s’est séparé des langues ouraliennes avec lesquels il avait formé une seule communauté linguistique dans le temps. En trois mille ans, toutes les langues se transforment, ce qui explique bien pourquoi il n’est plus possible pour un Hongrois de comprendre un Finlandais ou un Estonien. C’est la même chose pour le français et le hindou, l’anglais et le persan qui sont pourtant des langues proches, séparées de la communauté d’origine il y a trois mille ans.”

 

Extraits de l’ouvrage d’Ádám Nádasdy intitulé .hu (Budapest, Institut Balassi, s. d., s. p.)