Les poèmes antéislamiques sont de fait une œuvre incontournable de la littérature arabe. Leur influence a été et reste considérable. L’ode antéislamique est composée en trois parties : La description des traces de campements dans le désert et les souvenirs de la bien-aimée est le thème introductif à tous les poèmes, cette partie est appelée le « nasîb » ou le prélude d’amour, qui précède le « rahîl » ou le voyage, et enfin le sujet principal « gharadh ». Le nasîb, prélude obligatoire à la qasida empli de souvenirs de gens, de choses et d’époques perdus et absents, tourne habituellement autour d’un ou plusieurs de trois principaux motifs : les vestiges, le voyage et l’imagination. Le nasîb est lié au Temps, qui en sous-tend l’évocation. Les vestiges sont la preuve vivante de la trace et de l’effacement.
Cette étude visera donc dans un premier temps à comprendre ce qui fait l’originalité des vestiges, ses symboles et ses messages dans la poésie antéislamique pour enfin tenter de saisir la portée de l’influence de cette thématique sur la poésie arabe des époques qui ont succédé à la poésie antéislamique.
Salim Gasti est Docteur en littérature et civilisation arabes classiques à l'Université de la Sorbonne, Paris IV et Professeur agrégé d’arabe. Son axe de recherche est la littérature féminine surtout la poésie de la période classique (de l’époque antéislamique jusqu’aux Mamalîk).
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