Nouveau ! Ouverture de la bibliothèque des langues orientales, slaves et néo-hellénique de l'Université de Strasbourg

Fruit du rassemblement de 8 bibliothèques de département relevant du G.E.O., la nouvelle bibliothèque des langues orientales, slaves et néo-hellénique installée au dernier étage du Portique ouvre ses portes ce lundi 11 septembre.

11 septembre 2023
9h

Depuis plus d’un siècle, les collections d’ouvrages en langue originale, de traductions littéraires, de revues ou d’études scientifiques spécialisées, conservées par les différents départements associés au GÉO – UR 1340, se sont enrichies par des acquisitions et de nombreux dons. Au total, ce riche patrimoine documentaire représente aujourd’hui près de 82 000 livres (environ 2250 mètres linéaires) et plusieurs milliers de périodiques (385 mètres linéaires) éclatés entre 8 bibliothèques séparées, partiellement cataloguées et d’accessibilité limitée, dans près d’une vingtaine de langues (arabe, bulgare, chinois, croate, grec moderne, hébreu biblique et hébreu moderne, langues caucasiennes, persan, polonais, russe, serbe, slovaque,  tchèque, turc, ukrainien)

A partir de 2015, le Service des bibliothèques, la Faculté des langues et le Groupe d'études orientales, slaves et néo-helléniques ont œuvré en vue de l'intégration de ces collections dans une bibliothèque unifiée, qui pourra être plus largement ouverte aux étudiants et à tout public intéressé par ces langues d’ailleurs (et d’ici), afin non seulement de faire émerger une bibliothèque spécialisée de référence, unique dans l’Est de la France, de valoriser et d’enrichir ces fonds rares et jusqu’à présent majoritairement dormants, bien que reconnus comme Collection d’Excellence (COLLEX) au niveau national.  Cette Bibliothèque des Langues orientales, slaves et néo-hellénique, gérée par le Service des bibliothèques de l’Université de Strasbourg, ouvrira ses portes le 11 septembre 2023.

Le travail conduit depuis 2015 s'est articulé en plusieurs étapes :

  • identification, mesure, tri et désherbage des collections des instituts (achevé),
  • identification et sécurisation de salles de lectures et d'espaces dans les magasins (achevé),
  • mise en place d'un système de cotation (achevé),
  • signalisation et catalogage des collections (en cours),
  • pérennisation d'une équipe responsable de la conservation et de l'enrichissement des collections de BIBLIOS à l'avenir (achevé).

À ce jour, les collections relevant des aires arabes, grecques, japonaises, persanes et turques ont été largement signalées et cataloguées avec le soutien de l'Université de Strasbourg (enveloppes IDEX-Initiatives d'excellence) ainsi que de l'ABES. Néanmoins, les fonds des études chinoises et slaves n'ont pas encore pu être traités de façon satisfaisante et les ressources tant humaines que financières restent encore en partie à trouver.

Les travaux de signalement engagés au cours des dernières années ont révélé un patrimoine précieux et la présence d'ouvrages rares ; près de 80 manuscrits arabes, turcs et persans ;  ouvrages rares des XVIIIe et XIXe siècles (ouvrages en russe, dont un livre imprimé en 1725 en Russie en utilisant les caractères ecclésiastiques démotique, arabe, persan, turc, japonais) ; monographies locales chinoises de l'époque impériale et collections impériales dans des éditions anciennes ; ouvrages en langue russe publiés à l’étranger par les maisons d’édition de migration russe dans les années 1920 ; bibliothèques de recherche ayant appartenu à des chercheurs de premier plan légués à l’Université de Strasbourg : fonds Constantin Th Dimaras (études néo-helléniques, 2000 ouvrages) ; fonds Henri Massé (études persanes, turques et arabes, 1500 ouvrages) et Charles-Henri de Fouchécour (études persanes, 3500 ouvrages).

Cette nouvelle bibliothèque disposant de son lieu propre et de capacités significatives d’accueil du public permettra d’ouvrir un espace d’échange et de partage de ces langues et de ces cultures au diapason du monde avec l’organisation de cycles de conférences, de lectures publiques, d’expositions et d’ateliers, dans lesquels le GÉO – UR 1340 pourra tout particulièrement s’investir. Une politique d’enrichissement des fonds commune pourra être envisagée, en suivant les axes scientifiques du GÉO, avec un accent mis sur le dialogue interdisciplinaire dans les langues d’étude du GÉO (SHS « d’ici et d’ailleurs »), et sur la constitution d’une bibliothèque de référence des « classiques d’ailleurs » dans les différentes langues concernées.